Depuis 1924, Rotary Mag est le témoin et le relais des actions et des valeurs du Rotary dans l’espace francophone. À travers ses évolutions, ses défis et son adaptation au numérique, il continue d’informer, d’inspirer et de refléter la diversité du monde rotarien. Retour sur l’histoire et le fonctionnement de ce magazine unique.

Première couverture du magazine du Rotary en France
Une aventure centenaire
Créé à Paris en 1924, alors que la France ne compte que quatre clubs, le magazine connaît une interruption durant la Seconde Guerre mondiale avant de renaître en 1947 et de s’établir à Lyon où il se trouve toujours. Ce renouveau s’accompagne d’un développement international avec une diffusion dans la majorité des pays francophones — ils sont 34 au total.
Au cours de son existence, le magazine francophone change de nom à six reprises, la dernière fois en 2018 lorsqu’il devient Rotary Mag après avoir gardé le titre Le Rotarien pendant 53 ans. La décision est motivée par la nouvelle politique du Rotary visant à harmoniser les titres de la presse rotarienne, mais aussi pour corriger la perception que le Rotary est réservé aux hommes.
L’exception française
À la différence des autres magazines de la presse rotarienne, la moitié des articles publiés dans Rotary Mag doivent être de culture générale, cela afin de bénéficier d’avantages postaux et fiscaux. Cette particularité permet aux lecteurs de découvrir chaque mois des analyses de qualité sur des sujets variés en lien avec les critères prioritaires de la Fondation Rotary — société, science, histoire ou encore innovations — en complément de l’actualité rotarienne. Une autre particularité est par ailleurs que tous les autres magazines proposant des articles en français sont multilingues ; seul Rotary Mag est publié intégralement en français. Les autres pays proposant des articles francophones sont le Canada, la Belgique et la Suisse.

Rotary Contact et Rotary Suisse Liechtenstein.
Une ressource accessible partout
Avec 6 500 abonnés à sa version numérique et une édition audio plébiscitée par les membres en déplacement, Rotary Mag continue d’évoluer pour s’adapter aux nouvelles habitudes de lecture. Si 25 500 membres restent attachés au format papier, le magazine s’impose aujourd’hui comme une plateforme incontournable pour la communauté rotarienne francophone.
Un mode de fonctionnement associant salariés et bénévoles
Avec une rédaction composée de professionnels et de bénévoles, Rotary Mag repose sur une gouvernance qui associe l’expérience rotarienne et les compétences journalistiques. Animé par un rédacteur en chef, le magazine s’appuie sur un comité impliqué dans la sélection des sujets et la ligne éditoriale.
Sa gestion est assurée par un conseil d’administration renouvelé chaque année, réunissant des gouverneurs de district et des membres actifs de clubs, garantissant ainsi une vision en phase avec les évolutions du réseau rotarien.
L’implication des abonnés, un atout essentiel
Rotary Mag est un magazine vivant, façonné par ses lecteurs. Chaque mois, les clubs y contribuent en partageant leurs projets et initiatives, permettant ainsi de valoriser les actions rotariennes auprès d’un large public.
Le magazine joue également un rôle clé dans la communication externe du Rotary. En partageant leur exemplaire avec des non-Rotariens ou en le déposant dans des lieux publics, les abonnés participent à faire connaître l’impact du Rotary au-delà de ses membres.
Passage de témoin
Après deux mandats de trois ans à la présidence de l’association Le Rotarien qui publie Rotary Mag, Françoise Durand passe le flambeau à Guy Crouvizier. Une évolution dans la continuité qui voit le magazine poursuivre sa mission d’information et de sensibilisation auprès des Rotariens francophones du monde entier. Nous sommes allés à leur rencontre pour en savoir plus sur ce qui les anime et leur vision du magazine.

Françoise Durand, présidente sortante de Rotary Mag salue la statue de Paul Harris, fondateur du Rotary, au siège d’Evanston
Rencontre avec Françoise Durand, présidente sortante de Rotary Mag
À la tête de Rotary Mag pendant six années, Françoise Durand a marqué son mandat par une volonté d’ouverture, de modernisation et de proximité avec les Rotariens. Alors qu’elle passe le relais, elle revient sur les défis relevés, ses plus grandes fiertés, et partage sa vision pour l’avenir du magazine.
Qu’avez-vous le plus aimé de votre expérience à la tête du magazine ?
Ce que j’ai le plus apprécié, c’est d’avoir vu Rotary Mag évoluer en parallèle avec les Rotariens dans le monde francophone. Le rajeunissement de l’esprit rotarien a guidé une refonte complète du magazine : nouvelle maquette, style plus dynamique, modernisation des visuels et développement des formats numériques et audio. Ce changement a permis au magazine de rester proche de ses lecteurs et de répondre à leurs attentes. J’ai aussi aimé cette ouverture sur le monde permettant d’identifier des sujets pertinents que les Rotariens pouvaient s’approprier et transformer en actions concrètes. Cette proximité avec nos lecteurs a été au cœur de ma mission et une véritable source de satisfaction.
Quelle est votre plus grande fierté ? Votre plus grand accomplissement ?
Je suis particulièrement fière de la reconnaissance de Rotary Mag par ses lecteurs. Une étude réalisée par une agence spécialisée a montré que les Rotariens considèrent les articles du magazine comme des références essentielles, que ce soit pour approfondir leur connaissance du Rotary ou pour s’inspirer des actions menées dans les clubs. Je suis convaincue que Rotary Mag est un élément clé de la stratégie « Communication et Image publique » du Rotary, indispensable au développement de son effectif.
Qu’aimeriez-vous voir dans l’avenir du magazine ?
L’avenir de Rotary Mag repose sur la vitalité et l’impact des Rotary clubs dans le monde francophone. Aujourd’hui, le magazine est un acteur majeur de la francophonie, mais son développement dépendra de l’élan insufflé par les clubs eux-mêmes. J’espère qu’il continuera à refléter cette diversité et cette ouverture, tout en s’adaptant aux nouvelles attentes des lecteurs et aux transformations de la presse.

Passage de relais à la présidence de Rotary Mag entre Françoise Durand et Guy Crouvizier
Rencontre avec Guy Crouvizier, nouveau président de Rotary Mag
Ancien officier de gendarmerie et ancien gouverneur du district 1760, Guy Crouvizier prend aujourd’hui la présidence de Rotary Mag avec une ambition claire : servir. Fort de son expérience en management et de son engagement rotarien, il entend guider le magazine dans une dynamique de confiance et d’exigence, au service des clubs et des districts. Il partage ici sa vision, ses priorités et les défis qu’il souhaite relever pour l’avenir.
Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler à la présidence du magazine ?
Un mot résume ma motivation : servir. Tout au long de ma carrière, j’ai acquis des compétences en management et en organisation que je souhaite aujourd’hui mettre au profit des districts et des clubs. Mon engagement au sein du conseil d’administration du magazine depuis 2020 m’a également permis de mieux comprendre son rôle essentiel. Cette présidence représente pour moi une opportunité unique d’agir concrètement pour renforcer le lien entre Rotary Mag et l’ensemble des Rotariens.
Comment imaginez-vous votre rôle ?
Avant tout comme un travail d’équipe. Cette mission est exaltante, mais elle repose sur une réflexion collective et une collaboration étroite avec les clubs et les districts. Aujourd’hui, beaucoup de Rotariens s’interrogent sur les grands enjeux de société et sur l’évolution du Rotary, parfois avec des positions tranchées. Notre rôle, en tant que magazine, est de les accompagner, de les informer et de soutenir leur engagement. Pour cela, je veux confirmer les relations de confiance avec les clubs et les districts, en mettant en avant une exigence de qualité et d’exemplarité pour que Rotary Mag demeure un véritable fleuron du Rotary.
La francophonie doit être au cœur de notre développement. Le Rotary dépasse largement les frontières françaises, et nos relations avec les districts et clubs francophones à l’international sont fondamentales.
Guy Crouvizier
nouveau président de Rotary Mag
Que retenez-vous de votre parcours rotarien et professionnel ? Que souhaitez-vous apporter au magazine ?
Mon parcours est marqué par un engagement total. Officier de gendarmerie en France et en Afrique, j’ai exercé dans des contextes variés, parfois en période de crise, et j’ai occupé des fonctions de commandement et de formation. Cette expérience m’a appris l’importance du travail en équipe, de l’organisation et de l’adaptabilité.
Côté Rotary, mon engagement s’est construit au fil des années, à travers quatre clubs et plusieurs responsabilités, jusqu’à mon mandat de gouverneur en 2021/2022 qui m’a permis d’approfondir ma connaissance de l’organisation. Je veux aujourd’hui apporter cette expérience à Rotary Mag, pour en faire un outil toujours plus proche des Rotariens et en phase avec leurs attentes.
Y a-t-il une chose en particulier que vous souhaitez accomplir durant votre mandat ?
Oui, et c’est une avancée essentielle : la synchronisation des bases de données des abonnés du magazine avec celles du Rotary International. En harmonisant ces bases, nous simplifierons le travail des clubs.
Comment imaginez-vous l’évolution du magazine ? Pensez-vous à de nouveaux marchés ou territoires ?
La francophonie doit être au cœur de notre développement. Notre lectorat dépasse largement les frontières françaises, et nos relations avec les districts et les clubs francophones à l’international sont fondamentales. Le rayonnement du magazine doit s’étendre au sein du Rotary, mais aussi au-delà de notre mouvement. Par exemple, nous pourrions envisager une diffusion auprès des lycées français à l’étranger ou des Alliances françaises. L’objectif est de faire vivre et partager les valeurs du Rotary bien au-delà de nos cercles habituels.
Quelle est votre vision du Rotary en France et en Afrique ?
Le Rotary en France traverse une période difficile, marquée par une érosion constante et préoccupante de ses effectifs. L’étude sur l’attractivité du Rotary en France réalisée en 2024 sera un outil précieux pour comprendre et répondre à ce défi. À l’inverse, l’Afrique francophone connaît une dynamique, avec une progression des effectifs. Cependant, cette croissance ne se reflète pas encore dans les abonnements à Rotary Mag. Il est crucial de mieux accompagner cette expansion et d’inciter les nouveaux membres africains à s’approprier le magazine, pour qu’il devienne un véritable trait d’union entre tous les Rotariens francophones.
Découvrez le dernier numéro de Rotary Mag