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L'union fait la force

En octobre, les Rotaractiens du district 1470 (Danemark) se sont retrouvés dans le parc de Valby à Copenhague pour une course de 5 km au profit de l'action Give Every Child a Future ; ils ont également ramassé des déchets pendant la course.

L'appel a été lancé depuis la Nouvelle-Zélande et des Rotaractiens de pays aussi éloignés que le Danemark, la Jamaïque, le Mexique et l'Ouganda y ont répondu. Pendant 30 jours, en octobre et novembre, ils ont pris part à des courses de relais, fait du yoga sur la plage, dansé et relevé des défis de pompes et de flexions, sensibilisant ainsi l'opinion publique et récoltant environ 7000 dollars néo-zélandais pour un projet de vaccination de 100 000 enfants dans neuf pays et territoires contre trois agents a mortels.

« Ils ont été inspirés par notre histoire et ont dit : ‘Nous voulons être impliqués dans ce projet. Nous voulons contribuer à l'éradication de ces maladies’ », explique Becky Giblin, membre du club Rotaract d'Auckland City en Nouvelle-Zélande.

L'objectif du projet Give Every Child a Future (GECAF ; Donner un avenir à tous les enfants), organisé par les Rotary clubs de Nouvelle-Zélande et d'Australie, est de vacciner les enfants de neuf pays et territoires du Pacifique contre le rotavirus, les bactéries pneumococciques et le papillomavirus humain (HPV). Les vaccinations contre le rotavirus et les bactéries pneumococciques peuvent réduire les maladies et les décès dus aux gastro-entérites, aux pneumonies, aux méningites et aux bactériémies. Pour les adolescentes, la vaccination contre le HPV peut prévenir le cancer du col de l'utérus.

L'Organisation mondiale de la Santé indique en effet que la diarrhée et la pneumonie sont les principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Et dans les îles Cook, Kiribati, Nauru, Niue, Samoa, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Vanuatu, où les taux de cancer du col de l'utérus sont élevés, « ils n'ont pas les traitements que nous avons aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande », déclare Jackie Hinchcliff, membre du Rotary club d'Auckland, qui dirige l'effort de vaccination.

Mme Hinchcliff a été impressionnée par l’implication des Rotaractiens dans le projet, notant que l'idée est venue d'eux. « Je pense que ce qu'ils ont fait est absolument incroyable. Et ils n'ont pas été approchés par notre comité ou qui que ce soit d'autre. Ce n'est pas comme si nous leur avions dit : ‘Hé, vous devez faire ça’. C'est une initiative qui les a touchés au cœur. Et ils ont dit : ‘C'est ce que nous voulons faire’. »

En chiffres

  1. 512

    districts du Rotary (98 %) comptent au moins un club Rotaract.

  2. 342

    districts du Rotary sont membres d’un groupement multidistrict d’information Rotaract (GMI).

  3. 66 %

    des districts avec au moins un club Rotaract sont membres d’un GMI.

  4. 87 %

    des Rotaractiens sont membres d’un district appartenant à un GMI.

  5. 78 %

    des GMI proposent des formations au leadership aux clubs Rotaract ; 83 % proposent des formations aux dirigeants Rotaract.

  6. 74 %

    des GMI montent des actions multidistrict. Les causes les plus populaires sont la protection de l’environnement, l’éradication de la polio et l’éducation.

L'action de vaccination, qui a reçu 4 000 dollars néo-zélandais supplémentaires sous forme de subventions d'entreprise grâce aux efforts des Rotaractiens, commémore également le centenaire du Rotary en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2021. Les Rotaractiens ont organisé « Move for GECAF », une campagne encourageant les activités physiques afin de créer le buzz sur les réseaux sociaux pour cet effort de vaccination.

En publiant des photos et des vidéos de leurs exploits physiques sur les médias sociaux, les Rotaractiens ont amplifié leur message sur le besoin de vaccins et illustré comment ils vont au-delà des clubs et des frontières pour se connecter les uns aux autres et soutenir leurs actions respectives. Ces efforts ont été accélérés par les confinements liés au COVID-19 qui ont incité de nombreux clubs à se réunir et à discuter de leurs objectifs via les médias sociaux et Zoom.

Comme en Nouvelle-Zélande, les Rotaractiens de pays comme le Brésil, l'Allemagne, l'Inde et la Turquie ont également mobilisé leur réseau pour soutenir des actions. On peut citer l'exemple de l'arbre des générations, une initiative du Rotaract visant à reboiser le monde. cette mission a été lancée en mars 2020 par le club Rotaract de Nürtingen (Allemagne), qui travaille avec deux clubs partenaires, le club Rotaract de M.O.P. Vaishnav (Inde) et celui de Cumbayá (Équateur).

« Nous motivons les clubs du monde entier à planter des arbres dans des zones déboisées et nous leur fournissons tout ce dont ils ont besoin », explique Dominik Huhndorf, Rotaractien de Nürtingen. Jusqu'à présent, environ 2 000 arbres ont été plantés dans des pays comme l'Allemagne, l'Équateur, l'Inde, l'île Maurice et la Sierra Leone.

Un besoin important et une solution efficace — comme la création d'un monde plus vert et durable en plantant des arbres — contribueront à susciter l'intérêt d'autres clubs, selon Dominik, et les médias sociaux sont un bon moyen de trouver des partenaires. « Les sites web des clubs et les médias sociaux comme Instagram, sont de bonnes plateformes pour déterminer si les intérêts d'un club correspondent à ceux de votre projet », dit-il.

Il est convaincu que toute action bien pensée trouvera un soutien. « Tout ce dont vous avez besoin pour une collaboration, c'est d'un bon concept, rationnel et solide, et d'une grande motivation pour le mener à bien », dit-il.

Les Rotaractiens du district 2420 (Turquie) ont quant à eux contacté d'autres clubs pour étendre une action en cours. Depuis plus de cinq ans, ils s'efforcent de sensibiliser à l'importance des auto-examens et du dépistage précoce pour lutter contre le cancer du sein dans leur district. En 2019, les Rotaractiens ont décidé d'étendre l'action et ils coopèrent désormais avec 13 clubs Rotaract en Turquie ainsi qu'avec deux clubs au Ghana et au Brésil.

En octobre 2019, les Rotaractiens ont organisé quatre séminaires qui ont permis d'informer 397 personnes sur l'importance des auto-examens. Ils ont également informé 256 personnes à l'aide d'une maquette de seins et de brochures.

Étendre la portée de leur action n'était pas sans difficultés, explique Burak Kucuk, membre du club Rotaract d'Istanbul-Sisli et représentant Rotaract 2019/2020 du district 2420. « Cela n’a pas été facile de trouver des partenaires pour l’action et nous avons dû apprendre à travailler avec eux. Nous avons raté des opportunités de partenariat avec d'autres grandes institutions et ONG parce que nous les avons contactées tardivement. Nous avons dû travailler dur pour contacter les bonnes personnes et atteindre nos objectifs. Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour surmonter ces difficultés. »

Mais ils ont retenu des leçons importantes. « Ce projet nous a montré que nous sommes très forts ensemble », dit-il, notant que les groupements multidistrict d'information Rotaract (GMI) sont un bon moyen d'entrer en contact avec les représentants des autres pays.

Pour la collecte de vêtements, plus de 500 agences Yes Bank ont servi de points de dépôt. Les Rotaractiens ont ensuite collecté les vêtements dans les agences.

En Inde, les Rotaractiens ont participé en 2020 à une grande collecte de vêtements parrainée par leur GMI régional, le South East Asian Rotaract Information Center (SEARIC). Ils se sont aussi associés à Yes Bank, une institution bancaire locale. « Diwali, l'une des plus grandes fêtes de l'Inde, approchait à grands pas et nous voulions que tout le monde porte des vêtements propres à cette occasion », explique Srijita Neogy du club Rotaract de Calcutta. « Des tas de vêtements ont été donnés et collectés dans les agences Yes Bank à travers le pays et les Rotaractiens les ont ensuite collecté et distribués dans les quartiers où les personnes en ont le plus besoin. »

Les Rotaractiens se retrouvent depuis longtemps pour la camaraderie et pour des actions. Lorsque la pandémie a frappé, beaucoup se sont retrouvés virtuellement grâce à World of Rotaract, une initiative sur les réseaux sociaux qui comprend un espace de rencontre Zoom pour les membres du monde entier qui peuvent y jouer à des jeux, accueillir des conférenciers, organiser des fêtes et partager leurs expériences du COVID-19.

L'espace de réunion Zoom a également permis aux Rotaractiens de partager des idées et de promouvoir leurs projets. Move for GECAF en Nouvelle-Zélande a été stimulé par la portée mondiale de la plateforme. « World of Rotaract a été un réseau incroyable qui nous a permis de faire passer notre message », explique Becky.

Philip Flindt, président du club Rotaract de København Nord (Danemark), est d'accord. « World of Rotaract a créé les bases de nombreuses amitiés internationales, dit-il. Même si je n'ai jamais rencontré Becky [Giblin] dans la vie réelle, j'ai discuté avec elle pendant des heures, des discussions sérieuses comme des plaisanteries, et c'est une amie chère maintenant. »

Lorsque Becky a demandé de l'aide pour Move for GECAF, Philip n'a donc pas hésité à rallier les membres de son club pour courir dans un parc afin de soutenir l’action de vaccination ; le club ayant levé environ 2 500 dollars néo-zélandais. « L'appel de Becky a été l'occasion pour nous de montrer tout ce que les Rotaractiens peuvent accomplir en peu de temps, dit-il, et comment les Rotaractiens et les Rotariens peuvent se soutenir mutuellement dans leurs actions. »

Cet article a initialement été publié dans l’édition de mars 2021 du magazine Rotary.

La Semaine mondiale du Rotaract est une célébration annuelle du succès et de l'importance du Rotaract partout dans le monde.