Skip to main content

Garantir des soins médicaux aux sans-abri

Une diplômée des Centres du Rotary pour la paix met à profit ses acquis pour s'assurer que certains besoins ne soient pas oubliés durant la pandémie de COVID-19.

 

Du 5 au 11 octobre les Rotariens et Anciens du monde entier partageront leur expérience, élargiront leur réseau et échangeront des idées pour garder le contact avec le Rotary. Découvrez comment célébrer la Semaine Reconnect.

La question des sans-abri ne disparaît pas le jour où une crise frappe. En fait, le problème devient plus aigu parce que les programmes d'assistance sont réaffectés pour s'attaquer à la nouvelle urgence.

La Dr Eva Czermak, manager de Caritas Marienambulanz à Graz (Autriche), a puisé dans son expertise médicale et son expérience gagnée grâce à sa bourse de la paix du Rotary pour aider les réfugiés et les sans-abri à continuer à recevoir des soins gratuits et à rester en bonne santé face à la menace du coronavirus.

Formation médicale

Outre sa formation de médecin de famille, Mme Czermak a obtenu un certificat professionnel au Centre du Rotary pour la paix de l'université de Chulalongkorn à Bangkok en 2017. Ses travaux de recherche se concentraient sur l'impact des barrières linguistiques sur la qualité des soins. Elle affirme que cette expérience lui a permis d'améliorer ses compétences en communication et en leadership qu'elle peut mettre désormais à profit chez Caritas.

L'organisation non gouvernementale est une antenne de Caritas International qui aide l'église catholique à assister les populations vulnérables ou en situation de précarité. Chaque antenne établit ses propres programmes et approches.

Eva Czermak a rejoint Caritas en raison de l'opportunité de conjuguer ses connaissances dans deux disciplines : la médecine et la paix. « Ça va ensemble, c'est tout. J'ai fait des études de médecine parce que je souhaite aider les autres. »

Le département de Mme Czermak apporte une aide directe — nourriture, abri et soins — pendant que les autres services de Caritas proposent des logements aux personnes âgées, des programmes de réinsertion pour d'anciens toxicomanes et même des activités sportives pour les enfants défavorisés.

Garantir les soins

À l'instar d'une grande partie de l'Europe, l'Autriche a imposé le confinement à la mi-mars. Le besoin en soins a coïncidé avec la pénurie d'équipements de protection et la mise en berne du commerce.

« Nous avons dû nous mettre à la recherche d'équipements de protection, explique Eva Czermak. Nous n'avions pas assez de masques, de blouses ou de lunettes de sécurité. »

En raison du confinement, Caritas ne pouvait plus compter sur ses bénévoles qui pour la plupart ont entre 60 et 70 ans et sont donc plus vulnérables face au COVID-19.

Finalement, des masques ont pu être trouvés auprès de plusieurs sources. « Un bon ami à moi qui dirige un hôpital nous a apporté des masques personnellement et au compte-gouttes, dit Mme Czermak.

De tels gestes et les dons de sponsors ont permis à Caritas d'obtenir progressivement le matériel dont l'organisation avait besoin pour de prendre soin de patients. Le département d'Eva Czermak a également établi des gestes barrières à respecter pour administrer les soins.

Enfin, la pandémie a poussé Caritas Marienambulanz à adopter un système pour gérer de futures crises : le feu rouge signifie un confinement ou des mesures strictes, le jaune la vigilance et le vert une situation normale.

« Ça va ensemble, c'est tout. J'ai fait des études de médecine parce que je souhaite aider les autres. »

Gestes barrières

Alors que l'incertitude persiste, Eva Czermak se prépare à une seconde vague du coronavirus.

« J'essaie d'en parler autour de moi afin que l'on n'oublie pas les cas positifs parmi les sans-abri », affirme-t-elle. Elle a aussi mis au point un protocole pour que les sans-abri puissent se mettre en quarantaine.

« Il n'y a pas de solution optimale, dit-elle. Pour l'instant, chaque foyer de Caritas a ses propres appartements [à Graz], ce qui peut permettre à quelqu'un qui a été testé positif de se mettre en quarantaine. »

Mme Czermak a déjà dû mettre en place cette procédure.

« Si les gens ne peuvent pas quitter la ville, ils doivent se nourrir et obtenir des soins quotidiens. Et s'ils n'ont pas de téléphone, vous devez les trouver. Quelques bénévoles ont accepté de faire ce travail. Ils ont dû être formés à l'utilisation des équipements de protection, du service d'interprétariat par téléphone et de la liste de contrôle pour la température, les bronches et le niveau d'oxygène dans le sang. »